Vous avec des problèmes de trésorerie ? C’est peut-être dû à une mauvaise gestion des impayés. Optimiser son BFR : qu’en pensez-vous ? Encaisser ses factures permet d’améliorer le besoin en fonds de roulement des TPE et PME. De nouvelles solutions de recouvrement de créance apparaissent pour répondre à ce besoin. La plus révolutionnaire d’entre elles est une place de marché pour les impayés.
Sommaire:
- La gestion des impayés, un impact sur le BFR
- Faire respecter les délais de paiement
- Des services de recouvrement inexistants ou inadaptés
- Améliorer son BFR en faisant appel à des experts du recouvrement
« Optimiser son BFR, c’est le nerf de la guerre », explique Marc, expert-comptable en Seine-et-Marne. L’indispensable besoin en fonds de roulement, cela correspond à l’argent dont l’entreprise dispose pour faire face à ses charges. « Entre les factures émises mais non encaissées et les frais liés au cycle d’exploitation, on doit rester vigilant si on ne veut pas se retrouver dans le rouge » explique David directeur financier d’une PME spécialisée dans le négoce de matériaux. « Nombreux sont les chefs d’entreprises qui se concentrent exclusivement sur la prospection commerciale et le remplissage de leur carnet de commandes en oubliant de gérer leur trésorerie » souligne Marc l’expert-comptable. « C’est souvent nous les experts-comptables qui leur signalons les dangers de telles situations » ajoute t-il.
La gestion des impayés, un impact sur le BFR
Le BFR est un indicateur clé pour les entrepreneurs. « Une créance, bien qu’acquise et certaine, n’est la plupart du temps jamais réglée tout de suite par le client. Il faut assurer ses arrières avec une trésorerie qui soit à la hauteur, sinon on peut très vite voir la situation financière de l’entreprise se dégrader » explique Louise, DAF dans une société de production audiovisuelle. « Plus on attend, plus il est difficile de récupérer son argent jusqu’à que cela soit impossible. » ajoute Marc l’expert-comptable. Se faire payer n’est pas toujours la priorité des patrons et directeurs financiers que nous avons interrogés. « Moi je me consacre à mon cœur de métier, les impayés je laisse ça à ma comptable » explique Arnaud qui dirige une entreprise de transport de marchandises. « Mais les dettes s’accumulent et je commence moi-même à être en difficulté pour payer mes fournisseurs » reconnaît-il. « D’autant plus que mes collaborateurs, je les paye à la fin de chaque mois ».
Faire respecter les délais de paiement pour optimiser son BFR
Plus les délais de paiement des clients sont longs, plus le BFR de l’entreprise devient important. L’augmentation des créances clients, passé une certaine limite, assombrit l’avenir de l’entreprise si elles ne sont pas réglées à temps. Il convient donc de surveiller son besoin en fond de roulement et sa trésorerie comme le lait sur le feu. Pour ce faire, analyser vos besoins de financement à court terme et mettre en place les mesures nécessaires pour financer son BFR est essentiel pour ne pas se retrouver dans le rouge. La situation s’aggrave souvent avec l’allongement des délais de paiement clients. Pour en limiter l’impact, la solution peut être de faire tourner ses stocks plus vite ou de négocier des paiements plus rapides. Autre piste : le recouvrement amiable
Des services de recouvrement inexistants ou inadaptés
Les conséquences d’un retard de paiement entraînent très souvent une dégradation de la santé financière pour les TPE et PME. « Chaque jour de retard a un impact sur la trésorerie et celles qui en souffrent le plus sont les petites entreprises, notamment celles qui font peu de marge » explique Anne-Marie, consultante dans un cabinet de services financiers. Les arriérés représentent un véritable risque surtout quand ils s’accumulent. « Moi j’ai des délais de paiement à 60 jours fin de mois, alors si je n’encaisse pas dans les délais, mon BFR augmente et ça devient très vite problématique pour ma trésorerie », s’inquiète Bruno, éditeur de logiciels dans le domaine de la santé. En moyenne, les entreprises attendent que leur client ait 10 jours de retard pour les relancer. « Parfois je me demande si je ne ferai pas mieux d’engager un chargé de recouvrement plutôt qu’un commercial ! » souligne Bruno, le patron.
« Nombreuses sont les entreprises qui n’ont pas de service de recouvrement dédié », explique Fabrice Develay, fondateur de GCollect, la seule place de marché pour les factures impayées. « Il n’y a pas de recette magique pour supprimer les retards de paiement », insiste-t-il.
Il a créé cette fintech il y a 1 an pour justement mettre en relation les entreprises qui ont des impayés avec les professionnels du recouvrement amiable.
Optimiser son BFR en faisant appel à des experts du recouvrement
Selon une étude IPSOS pour American Express sur l’impact des délais de paiement, 41% des patrons gèrent les relances en interne et 24% cherchent à négocier des facilités de caisse avec leur banque. « Trop peu d’entreprises font appel à des experts externes » souligne Fabrice Develay. « La plupart du temps c’est parce qu’elles ne savent pas à qui s’adresser ou qu’elles ont une mauvaise image du recouvrement » ajoute t-il. Sa solution : Développer le recours aux sociétés de recouvrement et huissiers de Justice. « Il faut un accès facilité à ces pros du recouvrement de créances. Un certain nombre sont de véritables spécialistes de la médiation, alors qu’on ne voit dans le recouvrement que le côté contentieux ou judiciaire ». Son crédo ? L’Amiable ! L’Amiable et L’Amiable ! « L’avantage du recouvrement amiable pour les entreprises, c’est que cela permet de préserver la relation client », martèle le fondateur de GCollect. C’est sa profession de foi sachant qu’en France 90% des sommes recouvrées par les professionnels le sont à l’amiable, selon la Figec. Objectif affiché de la place de marché high-tech ? Que plus de 50% des entreprises françaises sous-traitent le recouvrement amiable de leurs impayés.
Article mis à jour le 18 mars 2020