L’avocat Pierre-Emmanuel Guidet a créé le cabinet Fiscalis en 1995. En cas d’impayés, pour se faire payer et éviter de passer par la procédure de taxation obligatoire pour les avocats, ce juriste utilise la plateforme GCollect de recouvrement de créances en ligne. Comment cette solution qui met en relation directe les avocats ayant des impayés avec les professionnels du recouvrement amiable l’aide t-elle à récupérer l’argent qui lui est dû ?
Quelle est l’activité de votre cabinet d’avocat ?
Maître Pierre-Emmanuel Guidet : Notre cœur d’activité c’est le contentieux fiscal. On fait aussi du conseil juridique pour des créations ou des cessions de sociétés, des transmissions d’entreprises…
Quel est le profil des clients que vous conseillez ?
Ce sont des entreprises, des PME ou le dirigeant lui-même voire des particuliers qui font l’objet d’un contrôle de l’administration fiscale. On essaye d’arranger les choses si c’est possible, sinon on gère pour eux le contentieux devant les juridictions, notamment le tribunal administratif.
Comment se passe la facturation ?
On est tenu de rédiger des conventions d’honoraires. C’est soit un honoraire au temps passé avec un tarif à l’heure en fonction de la personne qui suit le dossier, soit un forfait qui peut être majoré en fonction du résultat.
Vous avez des retards de paiement ?
Dès qu’il y a de gros montants, notamment sur les honoraires de résultat, il faut reconnaitre que parfois le client, reconnaissant au moment du dégrèvement de son impôt l’est parfois moins au moment de régler sa facture d’honoraires. Si le client ne peut pas payer, on peut convenir avec lui d’un plan de règlement et là il n’y a pas de souci. Mais quand d’un seul coup il n’y a plus de son, plus d’image, ça devient compliqué de se faire payer.
Quelle est la procédure pour les avocats qui n’arrivent pas se faire payer ?
N’importe quel fournisseur s’il n’arrive pas à être payé saisit le juge des référés. Il fait une injonction de payer et il a un titre exécutoire. Nous les avocats on doit passer par l’intermédiaire du bâtonnier qui va faire une séance d’arbitrage pour savoir si les honoraires sont dus ou pas. Ça s’appelle la procédure de taxation. Ensuite on doit faire valider cette taxation par la cour d’appel pour faire simple. On part pour des années avant d’avoir une décision. Heureusement j’ai découvert GCollect qui me simplifie la vie.
GCollect vous permet d’éviter cette procédure de taxation, pour se faire payer ?
Oui. Je pensais qu’on était obligé de passer par le bâtonnier mais j’ai découvert que je pouvais utiliser cette plateforme pour me faire payer sans titre exécutoire. J’avais une réserve sur le secret professionnel mais du moment où cette confidentialité concerne la prestation et qu’elle est anonymisée sur la facture, on ne viole pas la loi en confiant notre créance à GCollect. J’ai d’ailleurs rencontré le délégué du bâtonnier sur les conflits d’honoraires qui m’a bien expliqué que s’agissant de recouvrement amiable il n’y a pas besoin d’ordonnance de taxe. Du coup ça m’a décomplexé.
Autre intérêt d’utiliser GCollect pour se faire payer ?
Ça nous libère psychologiquement d’une tâche assez ingrate et peu valorisante. On dépose la facture impayée sur la plateforme et on ne s’en occupe plus. Comme ça on traite le problème sans attendre et sans embêter l’ordre. C’est aussi une démarche positive vis-à-vis du travail de mes collaborateurs. On a mis une dizaine de factures sur la plateforme avec déjà des paiements obtenus, et on va en mettre plus.
Vous recommanderiez à vos confrères avocats d’utiliser cette plateforme ?
Complètement. Je pense que beaucoup de confrères sont mal à l’aise par rapport aux procédures de recouvrement pour leurs propres honoraires. Pour récupérer des sous pour les autres, ils se défoncent. Mais pour leurs propres honoraires, je pense que c’est plus compliqué. GCollect nous apporte un vrai service.
L’homme : Pierre-Emmanuel Guidet
Au départ il voulait plutôt faire médecine puis un livre l’a bouleversé. « Chiens perdu sans collier » de Gilbert Cesbron raconte l’histoire d’un juge des enfants. Après l’avoir lu Pierre-Emmanuel Guidet décide de faire du droit et de préparer la magistrature. Parallèlement il réussit le concours d’inspecteur des impôts. Au grand dam de sa mère commerçante il choisit cette voie.
Il sera vérificateur pendant une dizaine d’années avant de devenir avocat fiscaliste et de créer son propre cabinet.
« On est une petite équipe et on aime bien travailler ensemble. À chaque fois c’est un challenge de défendre nos clients et c’est ce qui me plaît »
Ce savoyard originaire d’Annecy est un passionné de voile et de rugby. Autre hobby, le théâtre d’improvisation qu’il pratique régulièrement.
L’entreprise : Fiscalis
Création : 1995
Activité : conseil et défense en matière de contentieux fiscal et d’assistance au contrôle fiscal, création, cession et transmission d’entreprise
Clients : entreprises, dirigeants et particuliers
Forme juridique : société d’exercice libéral à responsabilité limitée
Site internet : https://www.fiscalis.net