En cas de facture impayée faut-il relancer son débiteur soi-même ? A qui s’adresser ? Comment faire pour le recouvrement de créances ? Huissier ou société de recouvrement ? Où trouver un bon professionnel du recouvrement ? Combien ça coûte ? Quelle procédure engager : amiable ou judiciaire ? Pour quel résultat ?
Sommaire:
- Les TPE principales victimes des retards de paiement
- La relance client par soi-même est-elle efficace?
- Quelques conseils en cas de délai de paiement non respecté
- Faut-il dédier une personne au recouvrement?
- Quel professionnel choisir en cas d’impayé?
- Comment s’y retrouver dans la jungle des tarifs ?
- Une plateforme facilite la mise en relation avec les professionnels
- Un pro du recouvrement peut-il préserver la relation client ?
- La start-up GCollect révolutionne l’accès au recouvrement de créances
« J’ai des impayés, mais je ne sais pas comment m’y prendre pour récupérer l’argent que l’on me doit », explique Johanna, graphiste freelance. « A part relancer moi-même par mail et téléphone les clients qui ne me payent pas, je ne vois pas trop quoi faire de plus » explique Thomas, architecte à Strasbourg.
Face aux impayés, les chefs d’entreprise se sentent souvent démunis.
« Se faire payer c’est une tannée », résume Elisabeth, dirigeante d’une PME dans la bureautique. « Je sais qu’il y a des spécialistes du recouvrement de créances mais ça doit coûter cher » ajoute t-elle. Avant de reconnaître : « De toute façon, moi le recouvrement des impayés je ne sais pas trop comment ça marche ».
Les TPE principales victimes des retards de paiement
Une PME française sur deux est victime de retards de paiements ! Résultat : une entreprise sur cinq déclare plus de 5% de son chiffre d’affaires en impayés. Une situation difficile à vivre pour la plupart des entrepreneurs qui n’arrivent pas à se faire payer du fruit de leur travail. La situation est encore plus tendue pour les petites entreprises. Les plus touchés sont les TPE, les artisans, les indépendants, les professions libérales, freelance et auto-entrepreneurs. Cela concerne des métiers aussi divers que l’informatique, l’événementiel, le juridique, l’agriculture, l’industrie, les services à la personne ou les nouvelles technologies. Face aux impayés, plusieurs solutions s’offrent à eux.
La relance client par soi-même est-elle efficace ?
« Réclamer son argent, c’est difficile », constate Matthieu, cuisiniste dans la banlieue parisienne.
L’objectif des entrepreneurs comme lui est d’éviter une procédure contentieuse avec un client qui ne paye pas. Trop long et trop coûteux pour une petite entreprise. Du coup, privilégier la voie amiable est la meilleure solution. 90% des sommes recouvrées en France le sont à l’amiable selon la Figec,
Avant toute chose, il faut savoir que la loi fixe à 30 jours le délai de paiement quand rien n’a été convenu par les parties (suivant la date de réception des marchandises ou d’exécution de la prestation) quand rien n’a été convenu par les parties. Dans le cas contraire, il ne doit pas excéder 60 jours (à compter de la date d’émission de la facture).
Si le débiteur n’a pas payé, un plan de relance doit être mise en place. C’est ce qui va vous aider à mettre toutes les chances de votre côté pour récupérer le fruit de votre travail.
Quelques conseils en cas de délai de paiement non respecté
- Pensez à indiquer sur toutes vos factures une mention concernant les pénalités de retard (indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement de 40€ selon l’article D. 441-5 du code du commerce).
- Organisez le pilotage de votre trésorerie via des alertes qui vous informent de la date d’échéance de vos factures.
- Envoyez un premier mail quelques jours avant la date d’échéance de votre facture.
- Faites une première relance à J+5.
- Si vous n’êtes toujours pas payé, privilégiez les relances téléphoniques. Eviter le ton menaçant, essayez de comprendre pourquoi votre client ne paye pas.
- Laissez vous la possibilité de proposer un échéancier à votre débiteur.
- En cas d’échec, envoyez une relance par lettre avec AR.
Le principal inconvénient de la relance client par soi-même, c’est le temps que vous allez y passer sans pour autant arriver à vos fins.
« Cela se fait au détriment du développement de mon activité », s’exaspère Tarik à la tête d’une société spécialisée dans l’événementiel. « Le temps que je passe à relancer mes débiteurs, c’est du temps que je ne passe pas à prospecter ou à travailler ».
Faut-il dédier une personne au recouvrement ?
D’autres préfèrent s’adjoindre une personne qui va se consacrer au recouvrement des impayés. « C’est un salaire de plus, un coût fixe uniquement pour récupérer l’argent qui nous est dû mais on a été obligé d’en arriver là », explique Serge Pdg d’une PME du transport. Il emploie 45 salariés dont une chargée de recouvrement. Mais le plus dur pour ces entrepreneurs, c’est que le processus de relance qu’ils mettent en place n’est pas toujours couronné de succès même avec une personne dédiée.
« On relance on relance pour au final n’obtenir que des cacahuètes, ce n’est pas rentable et c’est très frustrant » soupire Serge.
Faut-il pour autant se résigner ? Non car il est toujours possible de s’adresser à des professionnels du recouvrement. Mais externaliser sa relance-client est-il plus efficace ?
Quel professionnel choisir en cas d’impayé ?
« J’ai choisi de faire appel à un huissier de justice car je ne voulais pas consacrer du temps moi-,même à la relance client » explique Sarah, comptable dans une PME savoyarde. « C’est ce qui m’est venu à l’esprit tout de suite car huissier ça a tout de suite plus d’effet face à un débiteur et j’ai donc plus de chance de me faire payer de cette façon ».
En France, on compte 1 679 études d’huissiers de justice. Cela représente 2 941 huissiers libéraux et 243 huissiers de justice salariés. Tous proposent du recouvrement de créances, mais pour eux c’est une activité parmi d’autres. Et ils préfèrent souvent le recouvrement judiciaire, plus rémunérateur pour eux mais plus coûteux pour les entreprises. Car en matière de recouvrement judiciaire il y a des frais incompressibles qu’il faut payer même en cas d’échec du recouvrement.
Autre solution : s’adresser à une société de recouvrement. Il y en a 350 en France. Le principal avantage de ces sociétés est qu’elles ne font que du recouvrement. Toutes mettent en avant leur expertise de la médiation et de la relance client. L’inconvénient c’est qu’il n’est pas toujours facile d’y voir clair dans leurs tarifs.
Reste que faire appel à un huissier de justice ou une société de recouvrement reste la meilleure des solutions car outre la relance par mail, courrier et téléphone que ces professionnels effectuent à votre place, ils peuvent aussi faire des visites domiciliaires c’est-à-dire aller à la rencontre de votre débiteur pour exiger le paiement de sa dette. Encore faut-il savoir, parmi tous ces professionnels, lequel choisir et pour quel tarif.
Comment s’y retrouver dans la jungle des tarifs ?
« Je suis prêt à m’adresser à un professionnel du recouvrement pour mes créances mais les tarifs ne sont pas toujours clairs », explique Thomas, dirigeant d’une TPE industrielle de la région parisienne.
Les honoraires des huissiers de justice et des sociétés de recouvrement sont à payer uniquement en cas de succès quand la procédure est amiable. On se dit que cela devrait faciliter le recours à ces professionnels, mais visiblement ce n’est pas le cas.
« Moi je trouve leurs prix trop chers et parfois il ne sont pas toujours faciles à comprendre avec les commissions perçues qui varient en fonction de certains paramètres », souligne Camille qui s’occupe de la comptabilité de son mari artisan. « Je me méfie, donc je n’y vais pas » ajoute t-elle.
Il est vrai que les créanciers sont un peu perdus entre les honoraires variables, les frais à supporter en cas de recouvrement sans titre exécutoire, les frais de déplacement, les majorations pour urgence ou pour aménagement des délais de paiement.
Reste que faire appel à un huissier de justice ou une société de recouvrement reste la meilleure des solutions car outre la relance par mail, courrier et téléphone que ces professionnels effectuent à votre place, ils peuvent aussi faire des visites domiciliaires c’est-à-dire aller à la rencontre de votre débiteur pour exiger le paiement de sa dette. Encore faut-il savoir, parmi tous ces professionnels, lequel choisir et pour quel tarif.
Une plateforme facilite la mise en relation avec les professionnels pour le recouvrement de créances
Le recouvrement de créances est une activité assez méconnue et qui n’a pas vraiment la côte auprès des entrepreneurs. Pourtant ce sont les TPE et PME qui en ont le plus besoin.
« Je sais qu’il existe des professionnels du recouvrement mais en quoi sont-ils plus compétents que moi pour se faire payer ? »lance Franck directeur des ventes dans un start-up lyonnaise de la Food Tech.
Cette méconnaissance du recouvrement, c’est la raison d’être de GCollect, première et unique place de marché pour les factures impayées. L’ambition de son fondateur ?
« Réconcilier les entreprises avec les acteurs du recouvrement en facilitant leur mise en relation »explique Fabrice Develay.
Les utilisateurs de la plateforme gcollect.fr n’ont pour la plupart jamais fait appel à un service de recouvrement externe. « Ils ont du mal à comprendre ce métier qui pourtant ne demande qu’à les aider ».
Faire appel à un huissier ou à une société de recouvrement est en effet assez commun dans les grands groupes mais pas dans les TPE et les PME. Pour elles, c’est trop cher ou nuisible à la relation qu’elles entretiennent avec leur client. Il manquait donc un intermédiaire entre ces deux mondes. GCollect a été pensée pour faciliter la mise en relation de ces entreprises, quel que soient leur taille et le montant de leurs impayés, avec les professionnels du recouvrement.
« Il fallait un outil simple et très facile d’utilisation qui offre les honoraires de recouvrement les plus compétitifs du marché. L’objectif est de démocratiser le recouvrement des factures impayées »souligne Fabrice Develay.
Un pro du recouvrement de créances peut-il préserver la relation client ?
Si la question du coût du recouvrement est un point important pour les créanciers, la préservation des relations avec le débiteur peut l’être aussi.
« Difficile d’envoyer un huissier chez un débiteur en se disant que ce dernier ne va pas trop mal le prendre » explique Jean-Luc qui est à la tête d’une menuiserie située au sud de Mâcon.
Trop souvent les métiers du recouvrement de créances pâtissent d’une mauvaise image. Ce qu’on ne sait pas, c’est qu’à l’amiable certains professionnels sont d’excellents médiateurs. Ils facilitent l’encaissement des impayés sans pour autant briser le lien qui existe avec le débiteur. Ce dernier reste avant tout un client. Reste qu’il est difficile de trouver soi-même les meilleurs experts de la médiation. C’est pourquoi les utilisateurs de la plateforme GCollect peuvent noter les prestataires qui recouvrent leurs créances. Parmi les critères d’évaluation : l’éthique et la préservation des relations avec le débiteur.La plateforme se réserve ainsi la possibilté d’écarter les prestataires qui ne respectent pas sa charte déontologique
La start-up GCollect révolutionne l’accès au recouvrement de créances
Garagiste, boucher, vétérinaire, plombier mais aussi architecte, viticulteur, startuper et e-commerçants, il sont de plus en plus nombreux à s’adresser aujourd’hui à des professionnels du recouvrement grâce à cet outil de mise en relation conçu par GCollect. La place de marché fixe elle même via ses algorithmes les honoraires de recouvrement les plus compétitifs et rend possible l’accès des TPE au recouvrement amiable.
Les petites créances non traitées jusque-là par les professionnels du recouvrement sont acceptées sur la plateforme et elles trouvent preneur. La facture moyenne s’élève à 1335 €. Le délai de recouvrement, lui, tombe à 42 jours.
« Même des créances de 30 € ont été déposées et ont fini par être payées », explique Fabrice Develay.
Deux ans après son lancement, le succès est au rendez-vous. Au 2ème trimestre 2019, la start-up enregistre une augmentation de 77% des créances récouvrées par ses prestataires par rapport au 1er trimestre. Le montant des factures déposé par les entreprises qui utilisent cette place de marché pour se faire payer, lui, a progressé de 27%.
« On a été bluffé, c’est rapide et simple à comprendre » explique Anne-Sophie, administratrice des ventes chez un e-commerçant.
Mylène, gérante d’une société informatique implantée en Loire-Atlantique a, elle, pu récupérer 748 € en moins de 10 jours. Il lui a suffit de s’inscrire et déposer son impayé sur la plateforme. Autre exemple : une créance supérieure à 6000 € a été recouvrée par un des prestataires abonnés à la plateforme pour le compte d’une PME industrielle située à Saint-Etienne.
« Comme quoi, faciliter le recouvrement de créances pour les TPE et PME et le rendre plus efficace c’est possible » conclut Fabrice Develay.