Johan Peerbolte a créé il y a 14 ans Seekat. Spécialisée dans l’événementiel, son entreprise propose des connexions internet temporaires et des solutions de streaming live. Comment gère t-il la relance des clients en cas de retard de paiement ? Pourquoi utilise t-il la plateforme GCollect pour se faire payer ? Avec quel résultat ? Simple, économique et efficace.
En quoi consiste votre activité ?
Johan Peerbolte : On installe des réseaux informatiques et des connexions internet qui servent de support à des services cashless qui permettent un paiement dématérialisé. Notre terrain d’intervention ce sont les événements temporaires, les salons, les festivals ou les conventions…
Quel est l’impact des impayés sur votre entreprise ?
Il y a quelques années c’était 30 % de notre chiffre d’affaires qui était en permanence dehors à cause des retards de paiement. C’était ingérable. Maintenant on n’attend plus des mois pour réagir. Notre taux d’impayés a baissé car on gère ça le plus vite possible.
Vous laissiez trop traîner les choses ?
On se dit toujours « le client va payer, le client va payer » puis en fait non il ne paye jamais. Comme c’est compliqué on laisse traîner alors que ça doit être une priorité. S’occuper de ses factures impayées ça doit être aussi important que de répondre aux sollicitations de nouveaux clients.
Comment vous expliquez ces non-paiement ?
Parfois les cartes bancaires de nos clients ne passent pas. Soit ils ont dépassé le plafond autorisé, soit leur carte est périmée, bloquée, ou piratée.
Quelle est la typologie des clients qui ne vous payent pas ?
Il n’y a pas vraiment de règles. C’est une question d’interlocuteur. Je peux passer des mois à me battre pour quelques centaines d’euros avec une grosse société qui fabrique des avions. Et paradoxalement des petites entreprises nous payent de grosses factures avant leur terme.
Vous savez pourquoi certains clients ne vous payent pas ?
C’est soit dû à des problèmes de trésorerie, soit dû à une volonté de garder sa trésorerie pour soit. Il y a clairement des clients qui ne payeront jamais si on ne les relance pas. C’est un mode de gestion pour certains.
Quel est le montant de vos factures impayées ?
Une facture impayée c’est de l’ordre de 3000 € en moyenne dans notre entreprise.
Qui s’occupe de la gestion du poste clients chez vous ?
On s’occupe de la facturation en interne, mais quand il y a des retards de paiement je confie les factures à mon cabinet comptable qui gère les premiers niveaux de relance.
Pourquoi vous ne vous en occupez pas vous-même ?
La relance des clients, c’est quelque chose de fatiguant et de très prenant. Ça peut être facteur d’énervement. Et puis c’est bien de dépersonnaliser cette étape. Si on le fait soi-même on peut devenir agressif, menaçant. Je pense que c’est mieux quand c’est fait par quelqu’un d’externe à l’entreprise.
Mais votre expert-comptable est-il le mieux placé pour faire la relance des clients ?
Dans un premier temps oui car les experts-comptables traitent les chiffres avec une grande rigueur et sur eux le côté affectif que l’on peut avoir avec un débiteur n’a aucune prise. Mais ensuite il faut passer par un spécialiste du recouvrement de créances.
Vous utilisez un process de relance particulier ?
Avant de faire les relances le cabinet d’expertise-comptable m’envoie la liste des débiteurs. Je garde la maîtrise, je lui dis s’il faut attendre ou alors passer la facture en contentieux. Ensuite, ils envoient des e-mails, passent des appels, et si ça n’aboutit pas ils envoient une mise en demeure. Si le client ne paye toujours pas, j’utilise la plateforme GCollect que j’ai connue en faisant une recherche sur internet.
Quel a été le déclic pour utiliser cette plateforme pour les impayés ?
L’idée d’avoir une plateforme qui soit tiers de confiance et qui propose d’être mis en relation avec plusieurs professionnels du recouvrement de créances me plait beaucoup.
Vous aviez déjà fait appel à un professionnel du recouvrement ?
Ça m’est arrivé une fois mais le « match » n’avait pas été très bon. C’était une grosse société de recouvrement. Ils ont traité mon dossier sans s’en occuper vraiment. Ils essayent de relancer une ou deux fois le client défaillant et si ça ne marche pas ils passent à autre chose. Bref ce n’est pas efficace.
Le fait de passer par GCollect ça a changé quoi concrètement pour vous, est-ce économique et efficace ?
J’ai mis cinq factures et j’ai été mis en relation à chaque fois avec un professionnel du recouvrement de créances différent. Ce ne sont pas des grosses structures donc ils sont plus motivés. En tout cas c’est l’expérience que j’ai eue avec ceux qui m’ont été adressés par la GCollect. Certains m’ont contacté via la messagerie de la plateforme pour en savoir plus au sujet du débiteur et sur le contexte du contentieux. Ce sont d’ailleurs ceux-là qui ont été les plus efficaces.
Le parcours sur la plateforme, ça se passe comment, est-ce simple ?
Je soumets ma créance à GCollect qui me dit combien ça va me coûter si ma facture est encaissée. Je valide et je passe à autre chose. C’est simple, économique et efficace.
Le fait que la plateforme privilégie l’amiable ça a compté pour vous ?
Oui car partir en procédure ça peut être l’opposé d’être économique et efficace, c’est plutôt cher et c’est très long. Dans toutes les situations, l’amiable est à privilégier.
Vous avez réussi à récupérer vos créances impayées de manière économique et efficace ?
La plupart oui. Grâce à GCollect, le professionnel du recouvrement a trouvé une solution en échelonnant les paiements. Je suis content car mes factures étaient anciennes. J’ai été parfois réglé par petites mensualités mais l’important c’est que ça a été réglé. Au total j’ai pu récupérer plus de 6 000 € grâce à la plateforme.
L’homme : Johan Peerbolte
Après avoir été responsable informatique dans un centre de formation pour les collectivités, il se lance un peu par hasard dans l’événementiel.
« Je n’étais pas fait pour rester salarié, je ne connaissais pas ce milieu mais c’était le bon moment ».
Aujourd’hui Johan Peerbolte est aussi à l’aise pour intervenir sur un micro festival en pleine nature que sur un forum de la Paix à côtoyer les plus grands chefs d’Etat de la planète. Passionné par l’histoire des conflits, Patton, Churchill, ou Talleyrand, son livre de chevet est « L’art de la guerre » de Sun Tzu.
L’entreprise : SEEKAT
Création : 2006
Activité : propose pour des événements des connexions internet temporaires, des réseaux WIFI haute densité, et des solutions de streaming live
Clients : grands festivals de France et d’Europe, chaines de télévisons, la mode, les ONG, pour des salons, des conférences en duplex ou multiplex
Forme juridique : SARL
Outil utilisé : Slack pour communiquer avec ses équipes en déplacement
Site internet : https://www.seekat.fr