Fabrice Develay, ex-huissier de justice, a créé la plateforme GCollect, plateforme de mise en relation entre sociétés de recouvrement et entreprises. Il est aussi à l’origine du collectif Smart Recouvrement. Pour lui, les méthodes de recouvrement basées sur le conflit et la menace sont dépassées.
Vous êtes à la tête de la fintech GCollect, plateforme de mise en relation entre entreprises et sociétés de recouvrement/huissiers. Vous avez créé il y a un an, juste avant le premier confinement, le recouvrement responsable : smart recouvrement. De quoi s’agit-t-il?
Notre collectif fédère sept fintechs (GCollect, Aston ITF, Factomos, Libeo, Tresoria, MyUnisoft et Redfox Finance) convaincues que le recouvrement responsable doit être smart. Nous sommes pour l’instant un collectif mais nous travaillons à la constitution d’une association. Notre initiative est soutenue par Pierre Pelouzet, le médiateur des entreprises.
Smart recouvrement, cela signifie quoi exactement ?
Un recouvrement éthique et responsable, tout simplement, où le dialogue et la confiance priment sur l’injonction et le conflit.
Ceci étant dit, il ne faut pas perdre de vue que le paiement des factures est un rouage essentiel de l’économie. Il est juste, normal et indispensable de se faire payer pour le travail accompli. La facture n’est pas juste un chiffre en bas à droite. En effet, elle matérialise la relation entre un client et son prestataire ou fournisseur. Chaque année, les impayés représentent 56 millions d’euros de perte pour les entreprises et menacent près de 300.000 emplois, le recouvrement devient alors une nécessité. Pour autant, ces clients défaillants (je préfère ce terme à celui de débiteur que je trouve associé à une connotation très négative), n’ont tué personne. Remettons la gravité des faits à sa juste place.
Pour aller plus loin, découvrez l’interview de Fabrice Develay sur le site DAFmag >> l’article